Par Philippe Lauzeral, Directeur général Finzzle groupe. Avec une inflation en hausse et des rendements financiers moyens en baisse (le CAC 40 recule de plus de 7 % sur une année glissante et 13% depuis le 1er janvier 2022), les enjeux fiscaux de la fin de l’année sont encore plus prégnants que d’habitude pour les épargnants. L’occasion de se pencher sur 4 dispositifs à privilégier pour réduire sa facture fiscale.
Le PER
Placement phare depuis sa création en 2019, via la Loi Pacte, le Plan d’épargne retraite fait de plus en plus d’adeptes notamment grâce à sa fiscalité très avantageuse. En effet, les versements effectués sur un PER individuel sont déductibles du revenu imposable de l’année (et pas de l’impôt à verser). Pour les salariés, le plafond est égal au plus élevé des 2 montants suivants :
- 10% des revenus professionnels de 2021, nets de cotisations sociales et de frais professionnels, avec une déduction maximale de 32 909 €,
- ou 4 114 € si ce montant est plus élevé.
En plus d’une fiscalité attractive, le PER permet de capitaliser, doucement, mais sûrement (notamment via des versements programmés) durant sa vie active afin de se constituer, à terme, un complément de retraite à percevoir sous forme de rente ou de capital.
Les FIP et FCPI
Autre solution pour réduire ses impôts avant la fin de l’année : investir dans des sociétés logées dans des fonds d’investissement de proximité (FIP) et/ou des fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI).
Les FIP permettent de soutenir financièrement les PME régionales, tandis que les FCPI, eux, sont investis dans des entreprises jugées innovantes, dans les secteurs technologiques, écologiques, ou encore dans les secteurs liés à la santé.
- Le taux de réduction d’impôt s’applique à la seule quote-part d’entreprises éligibles dans le support d’investissement. Par exemple, si un FIP ou un FCPI n’investit que 90% de ses fonds dans des entreprises éligibles, le contribuable ne pourra bénéficier que d’un taux de réduction de 22,5% (soit 25% calculés sur 90%).
- En plus de la nécessité de rester prudent dans ce domaine comportant des risques de perte en capital, il existe un plafond de versement donnant lieu à l’avantage fiscal : 12 000 €/an pour une personne seule ou 24 000 €/an pour un foyer fiscal. L’avantage fiscal maximal est donc de 3 000 € ou de 6 000 € pour les FIP/FCPI et de 3 600 € ou 7 200 € pour les FIP Corse et Outre-mer. A noter que cet avantage fiscal est soumis au plafond des niches fiscales de 10 000 € par foyer fiscal.
Le dispositif immobilier Pinel en direct ou via des parts de SCPI fiscales
Il va falloir être très rapide pour profiter encore du dispositif version 2022, mais la mission n’est pas impossible pour les programmes immobiliers actables. La défiscalisation, jusqu’au 31 décembre 2022 est encore au plus haut : sous conditions de durée de location nue (6 à 12 ans), de prix d’achat, de niveau de loyer et de ressources du locataire, l’investisseur bénéficie d’une réduction d’impôt de 12%, 18% ou 21% du prix du bien. Plan B si un achat en direct n’est pas possible avant la fin de l’année : acheter des parts de SCPI fiscales Pinel qui procurent les mêmes avantages fiscaux. Ou s’orienter vers des SCPI fiscales Malraux ou déficit foncier.
En période d’inflation, le secteur immobilier est une vraie valeur refuge les loyers sont structurellement indexés sur l’inflation.
L’ancien dispositif Girardin industriel rebaptisé Lodeom (investissements finançant des achats d’outils de production comme du matériel agricole, des machines-outils, etc.) présente deux avantages principaux :
- la réduction d’impôts est accordée en une seule fois ; l’avantage fiscal étant donc immédiat ;
- le gain net pour l’investisseur est connu dès la souscription : il est généralement compris entre 9% et 12% selon le type de programme et la date de souscription dans l’année.
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